A quelques semaines du référendum portant détermination statutaire de Mayotte, c’est de conférence en appel à l’unité nationale – à Ngazidja – que les partisans de la ligne dogmatique tentent de « sensibiliser l’opinion [grand-comorien] et interpeller les autorités politiques de l’urgence des initiatives à prendre pour stopper le compte à rebours de la désagrégation des Comores » ; et comme toujours, avec des propos non dénués de mépris à l’égard de la population mahoraise. Pour eux « l’organisation par la France de cette consultation sur une partie de [leur] territoire » représente un « danger mortel pour le pays ». Le discours est ainsi rodé.
Le 29 mars 2009, jour dudit référendum à Mayotte, et la coïncidence est de taille − en guise de pansement de la dislocation de la feue République Fédérale Islamique des Comores − un avant projet de loi portant révision de la constitution de l’Union des Comores, sera soumis, par voie référendaire, à l’approbation de la population de l’Union des Comores. Dans ce-dit avant projet, Mayotte y est citée directement ou indirectement ; notamment en son Article 7-1 et Article 7-2. Il y est annoncé, sous forme de mise en garde, que les partisans du « oui » à Mayotte (ils deviennent de fait, auteurs d’acte et propos de nature à porter atteinte à l’intégrité territoriale et à l’unité Nationale), encourent la peine criminelle maximale prévue par le code pénal (…).
Darkaoui