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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 13:47

Les sujets n’ont pas manqués ces derniers temps : des législatifs, à la question environnementale dans sa composante élémentaire, en passant par l’éducation et le débat citoyen autour de la municipalité d’Ouani.

J’élude la question des législatifs.

L’équipe municipale et la question environnementale

Permettez-moi un mot sur l’équipe municipale : j’ai parcouru dans la liste transmise, des noms inspirant confiance, au premier rang desquels son premier magistrat que je connais bien pour avoir évolué dans ma jeunesse associative folklorique sous sa houlette. C’est un homme qui aime le travail dans sa perfection et qui saura dire « je ne suis digne de mes maîtres, que parce que j’ai su être à la hauteur de la tâche qui m’a été confiée ». Toute raison gardée, il saura se rappeler que le premier magistrat doit sa légitimité par le vote des administrés et non par désignation ; et par ce qu’il est désigné qu’il devra œuvrer comme auraient voulu ses maîtres. A trop faire,  rien n’est visible ; sauf ce qui est mal fait. Faisons peu, faisons efficace, devrait être son credo.

Nous voici  précurseurs d’une politique citoyenne (propreté de la ville, décharge publique, politique d’occupation du sol par lotissements et refus des constructions anarchiques, nom des rues…etc). Mais cela n’est réalisable que si les caisses des communes ne sont vides. Rêvons d’un court terme meilleur… Dans sa composition élémentaire, la chose environnementale  ouvre les débats par le prévisible abattage du M’siro. En abattant le M’siro, vous amputerez Ouani d’un membre supérieur qui vous accueille et vous protège à l’image d’un parapluie contre pluie et soleil. Je voudrais reprendre Jean-Jacques Rousseau qui disait dans  Rêveries du promeneur solitaire : « les arbres, (…), sont la parure et le vêtement de la terre » ; le M’siro est le Kofia, que dis-je, la robe de noce de notre ville ; c’est un plus, qui fait particularité, pour le contemplateur des villes. Gare ou courage (selon le camp) à celui dont l’acte, voire l’œuvre, portera  le sceau.

Et il est fort à parier que son abattage ne sera suivi de rien, pour une raison simple ; techniquement, me semble-t-il, rien de significatif  n’est constructible sur une aire d’une dizaine de m². L’élagage et la section des racines comprometantes ne me paraissent pas insurmontables ; mais si tel n’est pas le cas, alors, préservons les biens et d’éventuelles vies humaines en le rayant de la ville et de nos consciences ; je peux  vous garantir, qu’alors, Ouani retrouvera  un rang des plus banals des villes d’Anjouan, c'est-à-dire villes à ruelles délimitées par des murs, que savent se partager  piétons et voitures.

De l’éducation

Incontestablement, et sans en paraître une exclusivité anjouanaise (comorienne), Ouani montre les prémices d’un déclin culturel, dans toutes ses formes, artistique, éducative,  morale, sociale, religieuse ...et peut-être même identitaire.

S’emparer du sujet  et en débattre  distingue la conscience ouanienne

Or, il n’y a d’identité citoyenne sans politique éducative ; il n’y a de politique éducative sans politique de santé, au premier rang de laquelle la politique préventive (prévention vaccinale, prévention des IST, conduites et consommations à risque, …etc).

Aussi, la santé et l’éducation paraissent de loin les priorités nationales loin devant les connivences politico-affairistes qui animent les autorités politiques d’aujourd’hui, loin devant les trémulations diplomatiques dans je- ne-sais quel différend franco-comorien.

Nous sommes donc précurseurs en engageant le débat sur la question de l’école à Ouani. Il ne me semble pas vain de souligner que nul ne peut contester  la bonne volonté du corps enseignant  du lycée SMD et que vouloir faire de cette question une affaire wani-ouanienne correspond à traiter symptomatique là où il faut traiter étiologique.

En matière, de politique d’éducation, le courage nous prescrit, nous commande même, de dire que nous avons sacrifié plus d’une génération et continuerons à en sacrifier d’autres si la transcendance patriotique n’émerge du fond de la marmite. Je crains fort que le désarroi ne se substitue au désappointement, tant il est vrai que la rude tâche revient à l’ensemble comorien ; même si dans le passé, nous avons su nous distinguer des autres en la matière. Dans ce passé pas si lointain, les conditions élémentaires de réussite scolaire (la bonne santé et donc un niveau nutritionnel correct), étaient là et n’appeler que le « vouloir individuel» ainsi que le « vouloir ouanien ». Aujourd’hui, il convient bien de reconnaitre que ces conditions élémentaires font terriblement défaut, par défaillance de l’Etat. L’affairisme étatique nuira indéfectiblement le potentiel évolutif d’Ouani mais aussi des Comores (…).

A suivre

                                                                                              DARKAOUI ALLAOUI

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