Justice : le chef du parti Ridja a été entendu par le procureur
Le leader du Ridja, Saïd Larifou, a été entendu par le procureur de la République,hier, au parquet de Moroni. Selon Soilihi Mahamoud, “cette comparution n’a rien à voir avec ses activités politiques”.
Larifou ferait l’objet de plusieurs procédures judiciaires en particulier pour “offense au chef de l’Etat”, dont le dossier
est en instance d’être jugé et l’affaire renvoyée à deux reprises. De même, Me Larifou a été entendu sur l’affaire de l’aéroport de Hahaya dans laquelle il serait poursuivi pour “rébellion”.
Dans cette affaire, l’homme politique et avocat francocomorien, déclare avoir été victime d’agression de la part d’éléments des forces de l’ordre, alors que les enquêteurs l’accusent d’avoir
opposé une résistance lors de son interpellation. “J’ai eu le rapport de la
police de l’air et des frontières, j’ai entendu verbalement sa déclaration, mais il faut que cela fasse objet de procès verbal, afin que la justice puisse trancher sur
l’affaire”, a déclaré Soilihi Mahamoud à ce propos. A
deux reprises, le leader politique avait été interdit de prendre l’avion, par des éléments de la police. Au sujet des accusations susmentionnées, les quatre avocats de la défense ont déclaré ne
pas être en possession du dossier. Selon maitre Msa Youssouf du barreau de Lille, “Saïd Larifou est accusé de trois actes, mais nous ne sommes plus en mesure de vous livrer aucune information puisque
nous n’avons pas pu rencontrer ni le juge chargé de l’affaire, ni le procureur général, ni le premier président de ce tribunal, ni le bâtonnier de l’ordre des avocats des Comores. La rencontre
de ces personnalités nous permettra de savoir de quoi est accusé Larifou”. Depuis le 6 juin dernier, le chef du parti Ridja s’était vu interdire de quitter le pays. Sur ce point, l’avocat de Saïd Larifou, maitre Honoré Cheyap [ici illustré] du
barreau de Lille a déclaré : “aujourd’hui, maître Larifou
ne peut pas quitter le territoire, je pense que les choses sont en bonne voie, nous avons rencontré les personnes, pour l’instant nous n’avons pas accédé au dossier, l’instruction ne nous
permet pas de vous livrer quoi que ce soit, nous laissons la justice faire son travail et nous serons là au côté de maitre Larifou. Nous avons très, très, très bon
espoir”. L’avocat a aussi ajouté que
“aujourd’hui je pense que les
choses vont entrer dans l’ordre, nous avons rencontré les gens qui sont vraiment à l’écoute, et qui ont compris le sens du mot [de notre] démarche. Nous avons fait 10000 km, pas pour nous
balader, mais pour comprendre la situation exacte, ce qu’on reproche à maitre larifou, nous le saurons demain et vous serez certainement informés demain
même”.
article Alwatwan
Mariata Moussa