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9 mars 2010 2 09 /03 /mars /2010 19:57

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Que dire de la musique comorienne ? Volcanique, comme sa terre, déchirée entre archipel et continent, donc traversée par des filons insoupçonnés et des influences trop nombreuses pour être clairement définie. S’il y a un bout par laquelle la prendre, c’est par Abou Chihabi. Plus mpvandzi que folkeux traditionnel, l’homme qui a forgé le concept de “folkomore” est le visage sonore de son pays depuis un demi-siècle. On peut l’appeler le Dylan de Moroni et on aurait pas totalement tort.

Sa musique “de voyages, d’ouverture” vient des Comores mais prend ses racines dans toute l’Afrique de l’est. Résultat, un lyrisme unique, une dextérité à la gratte forgée autant dans les écoles africaine et jamaïcaine que dans une jeunesse passée sur une île remplie de sonorités omniprésentes. Un côté revendicateur, aussi, dénonciateur d’injustices sociales avec un sourire en coin, et un enrobage mélancolique, cette saudade typiquement brésilienne transposée aux ambiances de l’océan Indien.

Abou Chihabi a traversé l’histoire de son île. Il a écrit l’hymne nationale de son pays. Il en a été chassé par un coup d’Etat. Il a traîné sa tristesse et sa colère sur les routes du Kenya et de Tanzanie. Il s’est fait un nom dans cet exil. Il s’en fera un plus grand encore en France, où il pose éventuellement ses valises. Il a été récompensé par RFI, participé à trop de festivals pour s’en souvenir. Il était à la première Fête de la Musique en 1983, entre Jack et Danièle.

Et puis surtout, Abou Chihabi est l’arbre qui cache la forêt de la musique comorienne. Derrière lui, le twarab, le mgodro, la jeune scène rap de l’archipel, pleins de courants un peu cachées qui évoluent sous la surface dans ce paysage sonore comorien que la journaliste Soeuf Elbadawi qualifie, avec assez de classe, d’“élastique, qui s’étire, s’attarde, mélange volontairement les temps”. 

Abou Chihabi - Upepo do Wani Baliya

Extrait de l’album Folkomor Ocean (1997) sortir sur Playa Sound – site
                                         
                                                                          Source: bloglemonde
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3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 22:15

Un tournoi réussi!

« On a voulu innover cette année, en organisant ce tournoi de football ; l’appréhension m'a envahi jusqu’à cet instant » avouait en substance  un représentant du comité organisateur, quelques minutes avant le coup d’envoi de la première rencontre. Albacouna.jpg Avec quatre équipes, et non les moindres, l’édition "number-one", connaîtra un succès non escompté. Il y eu pléiade d’étoiles (Pistolet, Schoubert…etc) et feu de buts dans le gymnase Maurice Herzog  de Bussy Saint Georges. Bussy.jpg Tour à tour, Albacouna du capitaine Schoubert,  Bussy-St- Georges, les Boss du mentor Halidi, et Mayotte de Babasso , se livreront une bataille sans merci mais loyale, et à la grande satisfaction d’un public qui a su répondre présent. Les-Boss.jpg Très vite, les joueurs se laisseront aller au délice du "bouillon-de-riz au-lait", œuvre d’une supportrice d’Albacouna. Mayotte de Babasso a su déjouer le piège grâce à une potion  tenue secrète,  et a pu ainsi se hisser juste derrière les jeunes de Bussy et devant Les Boss et Albacouna.Mayotte.jpg

La notabilité d’Ouani, dignement représentée dans le gymnase, donnera le coup d’envoi de la finale qui opposera Mayotte à Bussy dans une bonne ambiance. Finalement la vivacité de la jeunesse de Bussy aura raison de la pugnacité des joueurs de Mayotte, sur un score serré de 3 buts à 2.
Quelques heures plus tard, et sous les applaudissements d'un public très honorable, Bussy recevra des mains de M. Ahmed Ben Cheikh, le trophée.
Darkaoui 

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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 22:09

Outre mer : Marie-Luce Penchard dérape

Champ-ardennais d’adoption, je crois avoir compris qu’en France continentale certaines régions sont délaissées par les décideurs nationaux − de droite comme de gauche − depuis des décennies, et ceci dans un consensus  parisien immuable. Originaire d’outre mer, je n’ai de cesse de dénonçais une forme larvaire de dénigrement d’une catégorie ultramarine, qui voulait qu’on ne nomme au ministère de l’outre mer et donc de l’intérieur aucun originaire d’un DOM ou d’un TOM, en raison de soupçons de favoritisme (en passant, toléré sur le continent) pour sa terre d’origine au détriment des autres. La nomination de Marie-Luce Penchard s’inscrivait dans un semblant de rupture. (photo Wikipedia)

(photo Wikipedia)

Et patatras, la boulette ! En déclarant, lors d’un meeting UMP en Guadeloupe  “Nous en sommes à une enveloppe de plus de 500 millions d’euros aujourd’hui pour l’outre-mer, et ça me ferait mal de voir cette manne financière quitter la Guadeloupe au bénéfice de la Guyane, au bénéfice de la Réunion, au bénéfice de la Martinique.” la Secrétaire d’Etat à l’outre mer, se fait prendre la main dans le sac (flag délit de favoritisme). Mais que la France se rassure, ce n’est qu’une "petite" et "dérisoire" affaire de l’avis-même du Premier Ministre François Fillon. Incontestablement à l’échelle régionale ; et qui plus est en pleine campagne des régionales ; il n’y a pas matière à polémiquer. Seulement, et là c’est le Ministre de tutelle de madame Penchard qui le déclare, « on est naturellement toujours ministre. » Décidemment, nous avons du mal à conceptualiser l’Homme hors de nos habits, hors de notre couleur. Outre ce manque de considération du Premier ministre, à l’égard d’une catégorie des populations ultramarines, c’est la crédibilité-même, et la neutralité-même de la Secrétaire d’Etat à l’outre mer qui sont mises à mal. Ni Mayotte, ni la Guyane, ni la Réunion ne peut lui accorder sa confiance et le gouvernement se doit de tirer les conséquences de cette bourde. Elle doit démissionner et continuer sa campagne pour les élections régionales en Guadeloupe. La cohésion ultramarine l’exige.


Darkaoui Allaoui

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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 17:18

                                                                                                            LIBRES OPINIONS

                                                                                                            Lundi 15 février 2010

 

Le début de la campagne régionale,

 

 

Dans un mois nous voterons pour élire les conseillers régionaux. C’est la dernière fois que des conseillers régionaux seront élus, et ils ne le seront que pour 4 ans. En 2014 ce sont des conseillers territoriaux qui seront élus et qui seront à la fois conseillers généraux et conseillers régionaux. L’opinion publique n’est pas encore très mobilisée par cette échéance, mais les débats commencent à s’organiser. Jeudi soir, dans l’émission « A vous de juger », une première salve de discours binaires a été tirée entre Xavier Bertrand et François Hollande. Si le débat est resté correct, j’ai été très choqué par la promesse de l’UMP : « Pendant 4 ans, nous nous engageons à ne pas augmenter les impôts dans les régions dirigées par l’UMP. »

            En réalité, les régions vont perdre pratiquement toute autonomie fiscale, en dehors des quelques recettes sur la carte grise ou le permis de conduire. La quasi-totalité des recettes seront désormais des dotations d’Etat. C’est donc une mise sous tutelle de l’Etat qui s’annonce et une telle annonce est mensongère, puisque les régions n’auront plus la faculté de lever l’impôt. Les hausses d’impôts ne sont d’ailleurs pas le seul fait des régions de gauche. Ainsi, en 2009, l’Alsace seule région métropolitaine de droite, a augmenté sa fiscalité de 6,4% contre 0,7% en moyenne France métropolitaine. C’est Adrien Zeller, démocrate chrétien d’une qualité reconnue unanimement, qui présidait. D’autres années, ce sont des régions de gauche qui ont le plus augmenté leur fiscalité. Tout dépend des investissements réalisés et surtout de la dette. Certaines collectivités ne touchent pas à la fiscalité, mais reportent tout sur l’emprunt et donc sur la dette. Globalement, on peut dire que la droite augmente plus la dette et que la gauche augmente plus le fonctionnement. Jacques Douadi et moi-même avons toujours voulu réduire simultanément l’endettement et le fonctionnement. Nous n’avons pu influer sur les décisions que grâce à notre liberté de parole.

            Récemment, notre endettement a fortement progressé, en raison de nos achats de matériels roulants TER. L’Etat nous a transféré un matériel totalement obsolète et nous avons dû, à l’unanimité, le moderniser plus vite que les transferts de crédits de l’Etat ne le permettaient. Dans ce cas, c’est un endettement positif, car il correspond à un investissement structurant pour notre région. Nous avons en fait emprunté pour compenser la carence de l’Etat. Depuis plus de 30 ans, cette carence dépasse le milliard d’euros. La priorité des candidats Modem est d’exiger de l’Etat qu’il nous restitue cet argent qu’il aurait du donner à la Champagne Ardenne et qu’il a donné à d’autres régions, souvent plus riches. Cet argent doit nous permettre de rattraper notre retard dans la liaison ferroviaire intra régionale (Chaumont-Troyes-Vatry-Châlons-Reims-Charleville) et sur l’ouverture routière internationale vers le Nord par le tronçon autoroutier Charleville-Charleroi qui connectera notre région au réseau très dense du Bénélux. Réduire l’élection régionale à un combat doctrinaire gauche-droite, c’est mentir à l’électeur. Ce qu’il faut, c’est élire des personnes de conviction qui auront la liberté de parole pour voter en conscience et non avec un esprit partisan : C’est le cas des candidats sur les listes Modem emmenées par Marie Grafteaux-Paillard, régionaliste convaincue. J’ai l’honneur de clôturer la liste ardennaise emmenée par Jérôme Barré.

 

 

                                                                                                Jacques JEANTEUR   
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16 janvier 2010 6 16 /01 /janvier /2010 16:18

                                                                                                          LIBRES OPINIONS

                                                                                                          Lundi 18 janvier 2010

 

 

 

 

            Haïti accablé,

 

 

Le tremblement de terre qui s’est produit en Haïti aura fait des dizaines de milliers de morts et des millions de sans abri, dans le pays le plus pauvre du continent américain. D’une superficie supérieure de 10% à celle de la Champagne-Ardenne, ce pays compte un peu plus de 9 millions d’habitants, soit plus de 6 fois notre région. Port au Prince, la capitale, compte 2,3 millions d’habitants et c’est elle qui a été le plus touché. En Haïti, 80% des habitants vivent avec à peine 1,50 euros par jour et le taux de chômage atteint 65%. Cela nous amène à relativiser nos problèmes personnels et collectifs. Le monde entier fait preuve d’un immense élan de solidarité envers ce pays où riches et pauvres, puissants et faibles ont été également touchés. Ce qui est très encourageant c’est que les grands pays semblent vouloir se coordonner et agir ensemble. Il n’y a pas de place pour des luttes d’influence. Tous les haïtiens sont des êtres humains à égalité de droits et de devoirs avec chaque autre être humain. Il faut donc les aider au maximum, comme on aiderait notre famille, mais il ne faut en aucun cas les soumettre par l’assistance. Notre premier devoir, une fois les morts enterrés et les conditions de vie rétablies, c’est de les aider à s’assumer de manière autonome. Ce pays francophone fait partie de notre culture et de notre histoire. Sous domination espagnole jusqu’en 1697, puis française, Haïti a été la première république noire indépendante en 1804 après la défaite du corps expéditionnaire de Napoléon qui voulait y rétablir l’esclavage aboli par la Révolution française. Le pays a subi les méfaits de la dictature avec François Duvalier et son fils Jean-Claude de 1957 à 1986. Surnommé « Papa Doc » il aura fait régner la terreur avec sa milice « les tontons macoutes » qui ne touchaient aucun salaire mais vivaient du racket et du crime organisé. C’était le Racisme de la négritude au détriment des mulâtres.

« La Croix » titre : « Ségné vin sové nou ! »(Seigneur viens nous sauver) : ce cri monte d’un peuple épuisé ». Comme l’explique le Père Gilles Danroc, qui a vécu 20 ans en Haïti  « Ce peuple est né au forceps, dans le malheur. Il a connu l’arrachement à l’Afrique, l’esclavage, la colonisation. Il a du reconstituer une langue, une religion- le vaudou. C’est un peuple qui a l’habitude du malheur, qui vit dans le temps brisé des catastrophes ». Dans « Marianne » Jean-François Kahn écrit : « Frappée par tous les malheurs de la terre, l’île d’Haïti fait sinon douter de l’existence de Dieu, au moins de celle de la sagesse de la divine providence. Aucun pays n’a été sans doute plus marqué par un héroïsme toujours recommencé et un drame permanent que cette petite nation : fulgurance de créativités artistiques et littéraires et de tragédies épouvantables de toute nature. Comme une sorte d’acharnement du destin. »Devant une telle catastrophe humaine, nous devons nous remettre en cause et relativiser nos problèmes. Nous devons comprendre que nous avons besoin de plus de justice et de solidarité, et que tout est précaire. Comment vivre heureux à côté de personnes accablées par le malheur ? Comment s’estimer protégé par son argent ? Il nous faut garder toujours intacte notre capacité à s’indigner et à dénoncer ce qui est une atteinte à la dignité humaine et au droit de chaque homme à vivre libre et décemment. Ce qui arrive à Haïti peut arriver à chacun de nous. Comment réagirions-nous dans une telle situation ?

 

                                                                                              Jacques JEANTEUR                                                                                                                             Conseiller Régional MODEM

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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 17:39

Mieux vaut tard que jamais. En effet, je ne tiens pas à faire exception, en omettant de présenter mes voeux à celles et ceux qui me consacrent beaucoup de leur temps à me lire; et vous êtes de plus en plus nombreux, me concède-t-on. Aussi, je vous souhaite à toutes et à tous une année 2010 pendant laquelle, prospérité, bonheur, réussite et joie affective abondent; que la santé reste bonne.
Un clein d'oeil à mes compatriotes de l'outre mer: que ceux des nôtres qui regardent de loin le train du progrès (social, moral, humaniste...) s'en approchent en laissant derrière eux la misère (sociale, morale et parfois matér...). Que ce train-là, celui du progrès, avance sur les rails de la paix.
                                                                      DARKAOUI
   

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19 décembre 2009 6 19 /12 /décembre /2009 01:01

Il y a un peu plus de deux ans (je crois), lançait déjà  en guise d’alerte, l’ancien  Président Français Jacques Chirac : « Notre maison brûle ».
« Notre littoral s’effrite », serions –nous tenter,  à notre tour, de lancer à l’endroit des pays  développés par l’industrialisation massive.
Archives-477-copie-2.jpg
A l’heure de la mobilisation générale contre le réchauffement climatique, il n’est pas illégitime d’engager le débat à notre échelle (insulaire); certes dans une configuration légèrement différente de celle des îles Maldives, puisque, et fort heureusement, nous ne sommes pas appelés à devenir une particularité des cartes géographiques d’avant 2010 (année qui pourrait voir la submersion des îles Maldives). Loin de verser dans la psychose; sans pour autant renier un phénomène aussi insidieux que réel, parfois exacerbé par des pratiques destructrice de l’environnement; le temps est venu, pour nous, de réveiller les consciences et de sensibiliser tout le monde à la chose écologique.

Aujourd’hui à Copenhague, gouvernements, industriels et écologistes, jouent les pompiers et mettent en avant l’importance des énergies renouvelables face à l’urgence climatique, tout en voulant préserver leurs intérêts respectifs ; avec en fond sonore : ne pas stagner pendant que d’autres états progressent.

Quels sont les objectifs attendus du sommet de Copenhague ?

Ils sont un certain nombre ; mais s’il faut en retenir deux, on citerait ceux-ci : obtenir la limitation de la hausse des températures à moins de 2°C ; aller vers une réduction d’au moins 50% des émissions de CO2.

En quoi, sommes-nous concernés par de tels objectifs, étant entendu que nous sommes plutôt dans une disposition de survie au quotidien et donc  loin de la logique du "consommer propre" et encore moins du "produire propre".  Nous sommes concernés, en ce sens que nous serons certainement, les premiers victimes du réchauffement climatique, de par le peu de recours que nous offre la réalité géographique. On se doit, en conséquence, de trouver ce fameux compromis qui nous permettrait de ne pas nous condamner  à jamais dans la misère en nous fermant les portes du progrès, tout en laissant un lendemain meilleur à nos enfants.

Quelle contribution, sommes nous amener à apporter ?

A l'échelle insulaire, cela peut se traduire par une politique volontariste qui mettrait le paquet sur la dé-pollution de nos îles et en faire des "propres"; qui bannirait les habitudes responsables d’érosion ; qui impulserait le reboisement des zones à risque ; privilégierait les véhicules électriques voire taxerait fortement toute importation de véhicules non électrique.

A une autre échelle, on pourrait compter sur l'appui des pays développés pour privilégier les énergies propres (photo-voltaïques..etc); conserver une agriculture respectueuse de l'environnement...etc.

Comment ?

C’est bien là les enjeux du sommet de Copenhague ; dire clairement le financement de ces politiques ambitieuses et le soutenir , sans soutenir les potentiels dictateurs ; ceux-ci ne doivent pas trouver de l’effort mondial, un nouveau moyen d’enrichissement personnel. 

                                                                                                                                                        Darkaoui

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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 13:47

Les sujets n’ont pas manqués ces derniers temps : des législatifs, à la question environnementale dans sa composante élémentaire, en passant par l’éducation et le débat citoyen autour de la municipalité d’Ouani.

J’élude la question des législatifs.

L’équipe municipale et la question environnementale

Permettez-moi un mot sur l’équipe municipale : j’ai parcouru dans la liste transmise, des noms inspirant confiance, au premier rang desquels son premier magistrat que je connais bien pour avoir évolué dans ma jeunesse associative folklorique sous sa houlette. C’est un homme qui aime le travail dans sa perfection et qui saura dire « je ne suis digne de mes maîtres, que parce que j’ai su être à la hauteur de la tâche qui m’a été confiée ». Toute raison gardée, il saura se rappeler que le premier magistrat doit sa légitimité par le vote des administrés et non par désignation ; et par ce qu’il est désigné qu’il devra œuvrer comme auraient voulu ses maîtres. A trop faire,  rien n’est visible ; sauf ce qui est mal fait. Faisons peu, faisons efficace, devrait être son credo.

Nous voici  précurseurs d’une politique citoyenne (propreté de la ville, décharge publique, politique d’occupation du sol par lotissements et refus des constructions anarchiques, nom des rues…etc). Mais cela n’est réalisable que si les caisses des communes ne sont vides. Rêvons d’un court terme meilleur… Dans sa composition élémentaire, la chose environnementale  ouvre les débats par le prévisible abattage du M’siro. En abattant le M’siro, vous amputerez Ouani d’un membre supérieur qui vous accueille et vous protège à l’image d’un parapluie contre pluie et soleil. Je voudrais reprendre Jean-Jacques Rousseau qui disait dans  Rêveries du promeneur solitaire : « les arbres, (…), sont la parure et le vêtement de la terre » ; le M’siro est le Kofia, que dis-je, la robe de noce de notre ville ; c’est un plus, qui fait particularité, pour le contemplateur des villes. Gare ou courage (selon le camp) à celui dont l’acte, voire l’œuvre, portera  le sceau.

Et il est fort à parier que son abattage ne sera suivi de rien, pour une raison simple ; techniquement, me semble-t-il, rien de significatif  n’est constructible sur une aire d’une dizaine de m². L’élagage et la section des racines comprometantes ne me paraissent pas insurmontables ; mais si tel n’est pas le cas, alors, préservons les biens et d’éventuelles vies humaines en le rayant de la ville et de nos consciences ; je peux  vous garantir, qu’alors, Ouani retrouvera  un rang des plus banals des villes d’Anjouan, c'est-à-dire villes à ruelles délimitées par des murs, que savent se partager  piétons et voitures.

De l’éducation

Incontestablement, et sans en paraître une exclusivité anjouanaise (comorienne), Ouani montre les prémices d’un déclin culturel, dans toutes ses formes, artistique, éducative,  morale, sociale, religieuse ...et peut-être même identitaire.

S’emparer du sujet  et en débattre  distingue la conscience ouanienne

Or, il n’y a d’identité citoyenne sans politique éducative ; il n’y a de politique éducative sans politique de santé, au premier rang de laquelle la politique préventive (prévention vaccinale, prévention des IST, conduites et consommations à risque, …etc).

Aussi, la santé et l’éducation paraissent de loin les priorités nationales loin devant les connivences politico-affairistes qui animent les autorités politiques d’aujourd’hui, loin devant les trémulations diplomatiques dans je- ne-sais quel différend franco-comorien.

Nous sommes donc précurseurs en engageant le débat sur la question de l’école à Ouani. Il ne me semble pas vain de souligner que nul ne peut contester  la bonne volonté du corps enseignant  du lycée SMD et que vouloir faire de cette question une affaire wani-ouanienne correspond à traiter symptomatique là où il faut traiter étiologique.

En matière, de politique d’éducation, le courage nous prescrit, nous commande même, de dire que nous avons sacrifié plus d’une génération et continuerons à en sacrifier d’autres si la transcendance patriotique n’émerge du fond de la marmite. Je crains fort que le désarroi ne se substitue au désappointement, tant il est vrai que la rude tâche revient à l’ensemble comorien ; même si dans le passé, nous avons su nous distinguer des autres en la matière. Dans ce passé pas si lointain, les conditions élémentaires de réussite scolaire (la bonne santé et donc un niveau nutritionnel correct), étaient là et n’appeler que le « vouloir individuel» ainsi que le « vouloir ouanien ». Aujourd’hui, il convient bien de reconnaitre que ces conditions élémentaires font terriblement défaut, par défaillance de l’Etat. L’affairisme étatique nuira indéfectiblement le potentiel évolutif d’Ouani mais aussi des Comores (…).

A suivre

                                                                                              DARKAOUI ALLAOUI

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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 16:24

Journée Culturelle de l'A.O.C.O.F.Édition 2010:  Innovation

Le 27 février prochain, l’Association des originaires des Comores en France (A.O.C.O.F.) veut innover avec son premier tournoi de football.

Cadre agréable:
terrain de football officiel Michel GAZY de Bussy-st-Georges, avec vestiaires,  à partir de 10 heures.

Remise des trophées:  
en fin d'après midi, après le Tari et avant le Chigoma.


Les personnes (voire les équipes) intéressées sont priées de contacter Chanyir au 0684514255, avant la fin du mois de novembre 2009 

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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 21:36

COMPTE RENDU DE LA REUNION DU NOUVEAU MAIRE ABDOULHALIM  BACAR

 

                                               Avec certaines personnalités de la ville

 

Lieu: Foyer des jeunes, Espace CHABABI                      Date: Samedi 18/octobre 09 à 16H

 

Objet de la réunion: Prise de contact du Maire avec l intelligentsia d΄ Ouani

 

Apres avoir remercié  tous ceux et toutes celles qui ont répondu présents à la réunion, le Maire exposa l’objet de la réunion: il s’agit d’informer les participants  sur les 2 missions que lui a assignées le Gouverneur Moussa TOIYBOU, à savoir -1-s’occuper de l’éducation dans la ville, afin de donner aux autres régions le pas à suivre pour remonter la pente-2-veiller à la propreté de la ville, pour lui redonner un autre visage.

 

La procédure suivie pour que chacun des participants puisse exprimer sa vision des choses et sa pensée a consisté à laisser à chaque participant la parole, et un tour de table a donc suivi, après l’intervention du Maire;

 

Le présent procès verbal est donc un plaidoyer adressé au nouveau Maire pur lui permettre de connaitre les problèmes de la ville et ainsi lui faciliter la nouvelle tache qui lui incombe.

 

1-Mr le Maire, deux missions vous sont assignées :

 

La première concerne l’éducation de l’enfant de la ville de Ouani ; sur ce point, un comité de réflexion est à pied d’œuvre et a tenu plusieurs réunions de travail ; des recommandations ont été prises ; nous vous demandons de vous conformer à ces décisions  et de designer, parmi votre personnel, une personne chargée  de suivre de prés ce dossier ; vous serez ainsi informé à tout  moment de son évolution.

 

La deuxième  concerne la propreté de la ville ; sur ce point, beaucoup de propositions ont été faites, nous les résumons une à une pour que vous puissiez les mettre en chantier.

 

a-       il existe déjà une réflexion qui a été menée au temps de Jaffar, Ministre de l’intérieur de Mohamed Bacar, il s’agit du plan de développement de Ouani : toutes les solutions à nos problèmes ont été abordées, si vous voulez vous en inspirer ; demandez le rapport à Abderemene Soulaimane, du Ministre de l’agriculture.

b-       Quant au personnel, voulez vous travailler avec le conseil municipal existant ? si oui, les textes existent et ils peuvent être appliqués à la lettre.

c-       En ce qui concerne le personnel du bureau, garde-le  tel que, il sera d’un grand secours pour votre nouvelle mission, en raison de leur expérience ; toutefois, vous pouvez le redéployer en leur confiant des tâche bien précise, notamment, la sensibilisation de la population de la ville, ville qui doit, sur proposition d’un des participants, être divisée en quartiers, combien exactement? Tout dépend des objectifs que vous voulez atteindre dans le cadre de la sensibilisation.

d-       Sur ce point précis de la sensibilisation, sachez que les habitants de Ouani sont têtus, et ont un comportement bizarre, à  certains moments, et vous devez, dans vos réflexion, tenir compte de ce facteur ; c’est pour vous dire qu’il y aura des obstacles, des réticences, quant il s’agira de bien faire, nous disons de bien faire, cette population est ainsi faite, c’est sa mentalité et c’est sur ce point précis que vous devez faire preuve de pédagogie et de finesse.

e-       Sur les ordures, il s’agit de mettre fin à un comportement désagréable de la population de Ouani ; qui laisse son environnement se dégrader, et c’ est la raison pour laquelle , ce mot doit être pris dans son sens le plus large ; à titre des exemples, il s’agit des eaux  stagnantes, des eaux sales de lavage déversées dans les rues, des bouses de chèvres, des vaches et des moutons éparpillées, partout, dans la ville, sans oublier, les moutons ; les cabris et les chèvres laissés en vagabondage dans la ville et les carcasses des voitures, dans tous ses coins.

Une journée « ville propre » est proposée par tous les participants pour marquer les esprits.

f-        Pour remédier à tous ces maux, vous devez absolument recruter des éboueurs chargés de veiller à la propreté dans tous les coins de la ville, personnel qui doit être redéployé dans ces quartiers et payé , si vous voulez que votre mission réussisse, d’où l’obligation et la nécessité d’avoir un budget et une force ;

g-       Sur le budget, beaucoup de postes sont proposées pour avoir un budget conséquent, afin de pallier à toutes les dépenses qui vont naitre de ce vaste chantier  que vous voulez mettre en route. Une commission, désignée en fin de réunion, est mobilisée pour trouver les pistes adéquates pour la construction de ce budget.

h-       Quant à la force, des propositions ont été faites ; l’on peut montre une police municipale, à l’instar des autres mairies ou demander au Gouverneur de mettre à la disposition du Maire , la force de la Gendarmerie, toutes les fois que le Maire en aurait besoin, notamment dans la sécurisation des biens des cultivateurs et par traque des valeurs.

i-         Sur la sécurisation des biens des cultivateurs, un comité existe et travaille d’arrache pied pour limiter les vols et dégâts qui sont occasionnés dans les champs ; aux dires du responsable du comité, SAID NOURDINE, qui a participé à la réunion, c’est une très bonne chose qu’un maire soit installé dans la ville de Ouani ; il demande qu’il s’implique fortement dans ce vaste chantier pour donner courage aux cultivateurs. Une réunion de suivi doit être programmée0

j-         propos de l’approvisionnement de l’eau dans les foyers, un comité existe et le Maire doit chercher à s’enquérir des difficultés que connait ce comité de gestion pour trouver les solutions appropriées pour approvisionner la ville en eau potable suffisante.

k-       Une émission  télé doit être programmée pour informer la population des nouvelles dispositions prises, par les nouvelles autorités de la municipalité, en matière de gestion des ordures ménagères et de la propreté de la ville. Sachez que le projet  PCD s’st penché sur cette question, mais……..

l-         Quant à l’extraction du sable marin, une solution urgente doit être trouvée, car, sovez en sûr, à la prochaine saison de pluie, la mer va ravager tout le littoral de Ountsoha, voire des autres localités ; une proposition consisterait de consulter le gouvernement pour homologuer les prix du sable concassé et ainsi obliger les gens qui construisent à l’acheter, au lieu de chercher en vain à se procurer du sable marin. En attendant cette vous devez vite charger un de vos personnels pour s’occuper personnellement de cette question ; sinon il sera trop tard…

m-     En divers, il a été soulevé la question du déversement par la Société Coca de patsy de matière contenant de la soude sur la nappe phréatique qui alimente les sources d’ eau de Ouani , barakani et Nyatranga ; cette question est d’ une grande importance et doit, connaitre un suivi, puisque il a été entendu avec la Société coca que celle-ci allait déverser ces genres de matières dans d’ autres lieux , pour éviter la pollution de la nappe , en sodium. Un autre point en divers concerne la gestion du Stade, question cruciale, puisque une personne vient de construire dans les limites du stade ; cette question doit être réglée dans les délais les meilleurs pour éviter d’éventuels affrontements entre la jeunesse et la personne suscitée, sous le haut patronage du nouveau Maire.

n-       En divers personnel, il va falloir penser à abattre la Flamboyant « Msiro » de la place de Msirojou, car il constitue un danger public. Que Dieu nous protège, car s’il y a un cyclone cette saison 2009, sachez que toutes les maisons aux alentours vont tomber, et vous serez tenu pour responsable, pour n’avoir pas anticipé la résolution du danger.

   

Rédigé par Ali Ahmed, inspecteur Education.

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